Featured Video Play Icon

Song of our native daughters

ZIQUES

C’est une playlist de 13 morceaux 🙂

Le travail de mémoire de Our Native Daughters


Le combo folk réunissant Rhiannon Giddens, Leyla McCalla, Allison Russell et Amythyst Kiah rend hommage aux souffrances et à la résistance des femmes noires au cours de l’histoire américaine.

L’artiste de Caroline du Nord Rhiannon Giddens a étudié le chant lyrique, mais c’est dans un registre folk qu’elle s’est fait connaître avec le string band Carolina Chocolate Drops au milieu des années 2000 avant d’obtenir un Grammy award en 2010. S’accompagnant au banjo et au violon, l’artiste a entamé une carrière solo après une apparition remarquée à un concert pour le film Inside Llewyn Davis  des frères Coen.

Explorant la richesse de ses origines métisses, un père blanc, une mère noire et du sang occaneechi, l’artiste mêle bluegrass, gospel, blues et s’illustre dans un registre toujours militant. Installée en Irlande, Giddens revient sur ses terres avec le supergroupe folk Our Native Daughters  composé de sa complice Leyla McCalla , d’Allison Russell de Birds of Chicago et de l’artiste country-blues du Tennessee Amythyst Kiah.

Prévu le 22 février sur le label Smithsonian Folkways, Songs of Our Native Daughters  rend hommage aux souffrances et à la résistance des femmes noires au cours de l’histoire américaine. L’album est une collection de récits dramatiques et bouleversants collectés par les quatre musiciennes, à l’instar de ce Mama’s Cryin ‘Long  contant l’histoire d’une esclave qui poignarde un surveillant après avoir été violée à plusieurs reprises ou Quasheba, Quasheba, chanson de Allison Russell sur la force et la résilience de son ancêtre survivant à la traversée transatlantique dans la cale d’un navire négrier puis vendue à une grande plantation de canne à sucre à la Grenade.

Parmi les sources de ces témoignages poignants, le combo folk s’inspire aussi d’oeuvres du troubadour haïtien Althiery Dorval ou du bluesman du Mississippi Sid Hemphill dont le string band fût enregistré par Alan Lomax. Avec des orchestrations pleines de grâce, les musiciennes mettent en lumière le parcours de leurs ancêtres et placent ainsi l’histoire de la femme noire au centre de la construction d’une société américaine qui semble souffrir aujourd’hui d’une amnésie collective. Un travail de mémoire où les musiques folkloriques US s’entrelacent dans un élan humaniste et qui fait écho au nouvel album de Leyla McCalla, The Capitalist Blues.

piqué là: https://www.fip.fr/musiques-du-monde/le-travail-de-memoire-de-our-native-daughters-14006

En prime je vous mets un making of :